February 3, 2022 - 8:00pm
Luminor Hôtel de Ville
Paris
English translation provided below.
Scratch Projection CETTE TEMPÊTE EST CE QUE NOUS APPELONS LE PROGRÈS* jeudi 03 février 2022 à 20h00 au Luminor Hôtel de Ville |
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Séance présentée par Miles McKane en ouverture des 40 ans de Light Cone** Le 3 février 1982 Light Cone a officiellement été créée. Quarante ans plus tard jour pour jour, nous invitons Miles McKane, l’un de ses deux co-fondateurs avec yann beauvais, pour réinvestir Scratch Projection et fêter ces quatre décennies de distribution et de diffusion du cinéma expérimental. À travers cette programmation, Miles McKane revient aux prémices de Light Cone, réfléchit sur les radicalités esthétiques et politiques qui ont guidé la constitution de son catalogue et retrace une histoire collective en devenir perpétuel. « Light Cone a été créée à un moment de rupture politique dans la société française, moins d’un an après la victoire du PS et l’élection d’un président socialiste ; elle fête ses quarante ans quelques mois seulement avant d’autres élections législatives et présidentielles. Loin de l’explosion des ouvertures créatives et culturelles du début des années 80, les perspectives de la deuxième décennie du nouveau millénaire sont un peu plus sombres. Une autre rupture du système est “en marche”. Light Cone a commencé avec la posture atypique de considérer le cinéma expérimental comme une forme d’art aux multiples facettes, qui avait une base historique internationale englobant différentes préoccupations thématiques, esthétiques et sociales. De nombreux films et cinéastes ont cherché à franchir les limites du médium pour exprimer leurs visions personnelles et sociopolitiques, que ce soit par le biais d’expériences visuelles extrêmes ou d’une perspective poétique ; le médium film pouvait devenir à la fois pamphlet et poème, et sa signification reflétait le monde contemporain dans lequel les cinéastes vivaient. En composant ce programme, en rassemblant des films radicaux à la fois dans leur forme et dans leur contenu, j’ai voulu explorer la manière dont la collection se rapporte et reflète le paysage politique changeant de ces quarante dernières années. Je voulais également souligner ma propre relation et vision de ce que contient la collection et comment je pouvais lui donner un sens par rapport à la société contemporaine d’aujourd’hui. Quelles questions étaient d’actualité lors de la création de Light Cone et ont imprégné son histoire au fil des ans aussi bien que les films qu’elle défend ? La collection est organique dans sa structure, elle grandit et s’étend, mais non pas de manière linéaire ; elle ne se contente pas d’aller vers les œuvres les plus récentes, mais explore et redécouvre des œuvres du passé et des marges de l’histoire, des figures pionnières qui ont été négligées ou incomprises. Par conséquent, des œuvres datant de plusieurs décennies peuvent arriver au même moment que la dernière œuvre numérique ; elles ont des références technologiques et esthétiques différentes mais appartiennent à la même histoire commune et à la même famille du cinéma expérimental. Si le cinéma et les cinéastes constituent l’élément visible de Light Cone, depuis ses débuts, la collection continue également à former des partenariats et des alliances avec d’autres structures, associatives et institutionnelles. Ces relations ont nourri Light Cone et Scratch, et l’ont soutenu à plusieurs niveaux, l’aidant à enrichir sa collection, à renforcer sa réputation et à créer des échanges intellectuels et théoriques. Si la plupart des œuvres de ce programme sont conservées dans la collection, deux proviennent d’autres sources : LUX, anciennement la London Filmmakers Co-op et les Archives du Film Expérimental d’Avignon (AFEA). Ces deux organisations ont joué un rôle important dans l’histoire de Light Cone. Tous les films du programme sont intemporels et universels ; ils contiennent quelque chose de révélateur de la condition contemporaine et soulignent également un moment ou une situation particulière liée à la collection et à l’histoire de Light Cone. À titre d’exemple, I WAS/I AM de Barbara Hammer, met en évidence un moment de décision, un moment d’affirmation de soi, un défi au monde que la cinéaste soit perçue comme elle souhaite être vue, et je vois dans cet acte et dans cette attitude quelque chose qui reflète les idées sur lesquelles a reposé la fondation du Light Cone. » ** Light Cone fêtera ses 40 ans avec une multitude de cartes blanches, projections, performances, discussions et festivités qui vont se dérouler durant toute l’année 2022. Le cœur de ces évènements aura lieu du lundi 13 au dimanche 19 juin 2022 à Paris. Le programme sera bientôt annoncé sur notre site.
CETTE TEMPÊTE EST CE QUE
NOUS APPELONS LE PROGRÈS jeudi 03 février 2022 à 20h00
La copie 16 mm du film TWO TIMES IN ONE SPACE de Ivan Ladislav Galeta est projetée avec l’aimable autorisation des Archives du Film Expérimental d’Avignon (AFEA).
plein tarif : 10.00 € |
Scratch Projection THIS STORM IS WHAT WE CALL PROGRESS* Thursday 03 February 2022 at 20:00 at Luminor Hôtel de Ville |
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Screening presented by Miles McKane to launch Light Cone’s 40th anniversary celebrations** Light Cone was officially created on February 3rd, 1982. Forty years later to the day, we have invited Miles McKane, the cooperative’s co-founder (with yann beauvais), to animate Scratch Projection as a way to celebrate the past four decades of distributing and advocating for experimental cinema. In this program, Miles McKane travels back to the early days of Light Cone, reflects on the radical aesthetic and political visions that shaped its collection and traces a collective history in perpetual evolution. “Light Cone was created at a moment of political rupture in French society, less than a year after the victory of the PS and the election of a socialist president; it celebrates its 40th birthday only months before another legislative and presidential election. Far from the explosion of the creative and cultural openings that occurred in the early ’80s, the perspectives for the second decade of the new millennium are somewhat grimmer. Another rupture to the system is ‘en marche’. Light Cone began with the atypical posture of considering experimental film as a multifaceted art form, which had an international historical base encompassing different thematic, aesthetic and social concerns. Many films and filmmakers pushed the boundaries of the medium to express their visions of personal and socio-political posture, whether through extreme visual experiments or a poetical perspective; the filmic medium could become both pamphlet and poem, whose significance reflected the contemporary world in which they lived. In composing this program, using films that are radical both in their form and in their content, I wanted to explore how the collection related to and reflects the shifting political landscape of these past forty years. I also wanted to underscore my relation and vision of what the collection contains and how I could make sense of it and contemporary society today. What issues were current when Light Cone was founded and have permeated its history over the years and the films which it defends? The collection is organic in its structure, it grows and expands, but not in a linear way; not merely moving towards the newest works but exploring and rediscovering works from the past and from the margins of history, pioneers who were overlooked or misunderstood. Consequently, works dating from decades ago can arrive at the same moment as the latest digital work; they have different technological and aesthetic references but belong to the same common history and family of experimental filmmaking. While films and filmmakers make up its visible element, since its beginnings, Light Cone also continues to form partnerships and alliances with other organizations and institutions. These relationships have nourished Light Cone and Scratch, and have been supportive on many levels, helping it to enrich its collection, strengthen its reputation and create intellectual and theoretical exchanges. While most of the works in this program are held in the collection, two come from other sources: LUX, previously the London Filmmakers Co-op, and the Archives du Film Expérimental d’Avignon (AFEA). Both these organizations were important in the history of Light Cone. All films in the program are intemporal and universal; they contain something significant to the contemporary condition and also highlight a particular moment or situation related to Light Cone’s collection and history. For example, Barbara Hammer’s film I WAS/I AM pinpoints a moment of decision, a moment of affirmation of self, a defiance to the world to see her as she desires to be seen, and I see in this act and attitude something that mirrors the foundation of Light Cone.” ** Light Cone will celebrate its 40th anniversary with numerous guest programs, screenings, performances, discussions and festivities that will take place throughout 2022. The core of these events will take place from Monday, June 13th, to Sunday, June 19th, 2022, in Paris. The program will be announced soon on our website.
THIS STORM IS WHAT
WE CALL PROGRESS Thursday 03 February 2022 at 20:00
The 16mm print of Ivan Ladislav Galeta’s TWO TIMES IN ONE SPACE is shown with the kind permission of the Archives du Film Expérimental d’Avignon (AFEA).
full rate: 10.00 € |